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L'écume des jours; le vin des nuits
L'écume des jours; le vin des nuits
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11 décembre 2008

Journée océane

De Suisse et d’Alsace me viennent des mails et des nouvelles que la neige se pose un peu partout; il y aurait même des paysages de carte postale. Je soupire un peu parce que, à Bordeaux, il ne fait pas assez froid donc, du coup, le joli flocon se transforme en grosse goutte moche. Mais bon. Je me suis dit qu’il était temps de faire ce que je souhaite faire depuis des années : voir l’océan en hiver.

Je me suis donc embarquée à Lacanau. Aller prendre le car à la gare demande déjà en soi une certaine motivation, étant donné que la gare St.Jean est un vaste chantier (où on ne voit d’ailleurs jamais personne travailler, c’est peut-être pour ça que ça n’avance pas :-)!!). Je prends le car donc, le même que j’ai déjà pris en été pour aller me dorer sur le sable et reluquer les surfeurs (rraah, les corps huilés sur les planches qui se roulent dans l’écume.... naaan, je plaisante!). Sauf que là, quand j’arrive à Lacanau, c’est le désert intersidéral. Vous voyez la chanson de Francis Cabrel Hors-Saison ?( „C’est le silence qui se remarque le plus / les volets roulants tous descendus / de l’herbe ancienne dans les bacs à fleurs sur les balcons / on doit être hors-saison/ La mer quand même dans ses rouleaux continue / son même thème, sa chanson vide et têtue / pour quelques ombres perdues sous des capuchons / on doit être hors-saison .... „ )

Eh ben pareil.

Alors ça peut sembler déprimant, et franchement, ça l’était un peu. Mais c’était SURTOUT incroyablement beau, comme s’il y avait un endroit comme ça, au bout du monde, où tout s’arrête. Y avait un vent d’enfer, les vagues étaient immenses, déchaînées, j’avais vraiment bien choisi mon jour. J’ai voulu marcher dans le sable, mais mes chaussures laissaient passer l’eau comme des passoires et le sable était gorgé d’eau. Donc je suis revenue sur la jetée, mon capuchon (affreux mais efficace!) replié autour de mon visage. Des fois je me retournais pour prendre une bourrasque en pleine figure, juste pour avoir le plaisir de sentir l’humidité des embruns sur ma peau. J’avais presque l’impression que c’est la mer qui me touchait directement.

Bon, au bout d’un moment j’ai quand même eu froid, j’avoue. Donc j’ai cherché un café ouvert et j’ai attendu le car du retour devant un thé à la menthe, le nez plongé dans un magazine débile (je le cite pas, j’ai pas envie de lui faire de la pub...). C’est dingue ce que je me sentais bien. De temps en temps, je regardais par la fenêtre et je pensais que ce serait magnifique si on pouvait un peu allier les deux: l’océan et la neige. Comme dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, sauf que j’aurais pas les cheveux rouges (ou bleus) de Kate Winslet. Pfff, *soupire*.

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Commentaires
C
Merci pour l'invitation. je suis revenu. Vous voyez. Mais que devenez-vous ? La petite pluie bordelaise qui en-maussade tout a-t-elle eu raison de vous ?
J
Bonjour bonjour, et bienvenu chez moi! Pire que le désert? Je n'ai jamais été dans le désert, mais je dois dire que Lacanau dans la lumière de l'année qui s'incline, c'est vraiment très beau, même si on n'y resterait pas des jours non plus :-)<br /> Hm, intrépide... avec un verre de vin en trop, oui peut-être...<br /> Un sourire à vous, et revenez quand vous voulez! Julie
C
Décidément, Julie (je vous "suis" depuis quelque temps...), vous voilà prête à affronter les éléments déchaînés. Lacanau en hiver... C'est pire que le désert... Vous êtes une INTREPIDE. Bravo !
L'écume des jours; le vin des nuits
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