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L'écume des jours; le vin des nuits

L'écume des jours; le vin des nuits
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16 juin 2009

Mon sac dit partir

Oye, oye, je pars en vacances, les amis, pas très longtemps, 10 jours à tout casser. Et je pars seule, parce que j'ai besoin de faire le point sur mille choses (pas graves). Alors je me suis dis que faire le point avec un verre de vin espagnol et des tapas, ce serait très bien.

A très vite, quand je reviendrai, je vous parlerai de contrées madrilènes.

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8 juin 2009

Explications

Malgré le pluriel du titre, mon absence sur ce blog n'a finalement qu'une explication (attendu que je ne compte pas le manque de discipline qui est, lui, plus un état d'espit qu'un évenement ponctuel): j'ai dû déménagé, de manière tout à fait inattendue et sur un coup de tête de mes colocs, je n'entre pas dans les détails - laissez moi juste vous dire, amis de la blogosphère qu'il est en fait très important d'avoir un vrai contrat, avec du vrai papier et des vrais mots dessus, et des signatures en bas de la page.

Je l'ai fait cette fois. Et c'est vachement rassurant.

Donc je ne suis plus quartier St.Michel - je vais regretter la brocante au petit matin, l'effervescence, le soleil qui se lève derrière la flèche, sur la grande place. Je vais regretter la rue qui mène place St.Croix et le débouché sur l'église, la différence entre les pavés noirs et les presque blancs, polis, autour du théâtre du TNBA. Je vais regretter le bruit, les chiens qui aboient, les langues qui se mélangent et s'apostrophent. J'amais bien St.Michel.

Je suis dans un tout autre endroit de la ville maintenant, rue Fondaudège, beaucoup moins charmant au premier abord, mais mon appartement a un blacon, ça compense presque. Et puis je ne suis pas loin du jardin public, et y une vidéothèque en bas de chez moi, qui vend du vin en même temps qu'elle loue des dvd, si c'est pas la classe ça.

Voilà, je voulais juste vous expliquer, je devrais donc revenir à un rythme de post un peu plus normal maintenant. Et je pense que mon prochain post sera sur la SNCF et pas besoin de vous annoncer qu'il sera acidulé.

Bonne journée à tous. J.

12 avril 2009

Pâques parisiennes et interrogations athées

Et oui, j'écris peu.

Disons que je faisais carême de blog, c'est de saison et cela me donne bonne conscience: après tout, la religion catholique est là pour ça, non? Rrrah, blasphème, quand tu nous tiens! Je cesse. Mais c'est vrai que je me demandais à quoi pouvaient ressembler les jours de Pâques pour quelqu'un de vraiment croyant. Cela m'intéresserait de vivre cela, une fois. D'autant que j'ai une vraie passion (ben oui, y a pas que Mathieu qui a le droit d'en avoir... non?) pour les églises, les cathédrales, les synagoges et pour tous ces lieux de culte, toutes religions confondues.

Un exemple: là j'écris depuis Bordeaux, je viens de rentrer. Mais j'ai passé le weekend de Pâques à Paris, ou plus exactement à Sèvres, banlieue parisienne et anciennement connue pour sa porcelaine et sa céramique (des infos c'est ici), mais qui en tant que lieu n'a absolument aucun intérêt. Je m'en fichais, j'étais là pour voir des amis, faire la fête et flâner dans les rues de Paris à guetter l'odeur des vacances.

Vendredi soir nous avons fait la fête tard, tout le monde dormait le samedi matin. Tout le monde sauf moi, c'est un peu une malédiction et un avantage: je me réveille toujours très tôt, à l'aube presque, même quand j'ai bu, du coup je suis toujours celle qui part à la recherche du petit déjeuner.

C'est également ce que j'ai fais hier et j'en ai profité pour déambuler dans les rues de Sèvres, désèrtes, peuplées uniquement des quelques Parisiens rentrant dans leur banlieue après une nuit arrosée. Je suis alors passée devant la petite église de Sèvres, que j'avais déjà remarqué en arrivant. Deux immenses magnolias peignaient le printemps dans l'enceinte de l'église et le pastel des fleurs se découpait joliment sur le beige de la pierre. J'ai alors fait ce que je fais toujours lorsque j'en ai l'occasion: je suis entrée. Je précise: je ne suis pas croyante. Mais je crois que je ne connais aucun lieu plus calme que les églises. Là aussi c'était le cas. Je me suis assise, des éclaircies de soleil tombaient depuis les vitreaux sur le bois des bancs. C'était magnifique. Pas un bruit, pas un, vraiment. Vous en connaissez beaucoup vous, des lieux où il n'y a aucun bruit? Surtout aujourd'hui dans notre monde de dingues?

C'est ça que j'aime dans ces lieux. On a l'impression de s'entendre respirer. Il y a quelque chose d'appaisant, quelque chose qu'on explique pas. C'est bien, des fois, les choses qui ne s'expliquent pas. Hier je suis restée assise longtemps, j'étais bien, ça sentait l'encens et le banc faisait des petits craquements sous mon poids.

Quand je suis resortie je me sentais plus légère, plus sereine, tout était bien rangé dans ma tête.

Alors oui, parfois je me demande ce que cela fait avec les gens qui ont la foi. Si moi déjà je ressens ça, qu'est-ce que cela doit être quand en plus on y met un sens...! C'est étrange.

Voilà, chers amis, c'était la pensée bloguesque de Pâques. Cela va pas changer la face du monde, c'est certain... mais j'ai fait du mieux que j'ai pu :-)

15 mars 2009

There's something like spring in the air

Les terrasses donnent envie de passer des heures à boire de la desperados et du champagne. J'aime la fontaine de la place du Parlement - St.Pierre, le soleil qui se reflète sur le miroir d'eau et les gens qui sortent dans les rues comme s'ils n'avaient plus vu de lumière depuis trois ans. En même temps, c'est un peu ça le printemps, non?

Bientôt, il fera assez chaud pour aller à la dune du Pyla (une amie à promis de m'emmener) et mettre mes lunettes de soleil qui me font ressembler à une mouche géante. Des belles perspectives, quoi!

6 février 2009

Un petit verre de Round Hill sur la Revolutionary Road

Amis des blogs, bonjour! Me revoilà pour lancer des mots dans le néant cybernautique. Une copine de fac super riche (genre je m’appelle quelque chose avec la particule „de“ dans mon patronyme) m’a prêté un ordinateur le temps que mes parents aient pitié de moi.

Donc je peux revenir et vous parler vin, gastronomie, culture et moi et moi et moi. D’ailleurs là je suis en train de boire un White Zinfandel Round Hill rosé de 2006, vin californien donc, que je ne conseille pas particulièrement, c’est juste qu’il était en promo. En revanche, je vous conseille vivement le film Sideways qui parle de vins californiens et d’écrivains ratés (ou pas si ratés que ça, je vous laisse juge). Peut-être le film sur le vin le plus réussi que j’aie jamais vu. Et pour les fans de séries américaines, on y voit une des premières apparitions sur grand écran de Sandra Oh, la jolie asiatique cynique et sans coeur de Grey’s Anatomy. Si vous avez toujours rêvé de la voir sur une moto, ce film est pour vous.

J’arrête de faire de l’humour à deux balles. Je crois que je n’ai juste pas l’habitude de rester à la maison un vendredi soir. Mais j’ai déjà été au cinéma cette après-midi alors je me suis dit que je pouvais me poser un peu, pour une fois. Home sweet home, je me prélasse chez moi et j’écoute des vieux disques genre radio nostalgie. J’aime bien, de temps en temps, faire comme si j’étais une fille d’intérieur. J’erre de pièce en pièce (en même temps j’habite un T2….!), je range et déplace les choses comme pour me les approprier vraiment.

Et puis j’avoue que j’ai un peu des pensées qui tourbillonnent depuis cette séance de ciné il y a quelques heures. J’ai vu Les Noces Rebelles (Revolutionary Road dans la langue de Barack) aux UGC et ça m’a interpellé. Le thème du couple anticomformiste qui se retrouve pas si conformiste que ça lorsqu’il s’agit de vraiment agir, de vraiment décider, de vraiment faire, eh ben ça m’a touché. Vraiment. Ils se retrouvent coincés, pris dans les filets des modèles et des rôles, malgré eux. Ils se paument, ils se perdent, ils s'engluent. Ma phrase coup de coeur du film: " No one forgets the truth. They just get better at lying". En plus c’est bien joué, même si j’aime pas trop Léo. Kate est très belle dans le rôle de celle qui ose mais qui se heurte à l’immobilisme de son mari. La fin était un peu trop pathétique mais j’ai souvent des problèmes avec les fins. Souvent j’ai l’impression qu’on montre trop, trop fort, trop longtemps, trop dans la violence. Le film est réussi jusqu’aux ¾ justement parce qu’il est dans la demi-teinte. Et puis çe part en vrille. Et du coup cela perd en authenticité. Mais bref, c’est un film tout à fait intéressant.

Et qui résonne.

Alors je vais me retirer pour laisser résonner. Et raisonner.

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25 janvier 2009

Tempête à la bordelaise


Moi qui aime le vent, là j'ai été servie. La nuit de vendredi à samedi, la tempête s'est levée et abattue sur la ville, immense, d'une force hallucinante.

Je trainais en ville, j'ai hésité à rester un peu, profiter des premières bourrasques. Les gens étaient drôles, les mains accrochées à leurs parapluies retournés. Moi j'ai juste enfoncé mon béret sur la tête et j'ai respiré très fort: les éléments qui se déchaînent, j'adore ça. On sent bien la force de l'océan tout proche, y a comme un surplus de violence qu'on a jamais en Alsace. Puis j'ai été me terrer à la maison, au chaud. Impossible de dormir avec le boucan des stores qui battent contre les fenêtres. alors chocolat chaud et cake au citron une bonne partie de la nuit. contre le matin, les plombs ont sauté, plus de lumière, plus de chauffage (!), ambiance de fin du monde.

J'ai du m'endormir je crois, à un moment, roulée en boule sous la couette.

Au matin, on aurait dit que la ville avait été désertée. Des poubelles à terre, des papiers en tourbillon, des chaises éparpillées. J'ai reçu un texto d'un ami qui me disait que le pin de son jardin avait été arraché.

C'est étrange cette impression. Se dire que la nature, c'est quand même plus fort que tout. On sait plein de choses, toujours plus, on calcule, on prévoit, on essaie de comprendre. Et pourtant il y a toujours ces forces contre lesquels on ne peut rien.

On se sent tout petit.

14 janvier 2009

Paix à l'âme de mon ordi

Alors donc, pour résumer et faire vite disons que j'ai passé d'excellentes vacances alsacienno-parisiennes, beaucoup mangé, beaucoup bu, peu bougé, peu lu; disons aussi que mille questions essentielles et vitales m'ont traversé l'esprit en ce début d'année 2009 telle que par exemple "mais que va faire ce pauvre petit Nicolas depuis qu'il ne peut plus faire joujou à la tête de l'UE?" ou encore: " faut-il ou ne faut-il pas acheter une deuxième pairs de gants, une qui tienne vraiment chaud?"; disons enfin que mon ordinateur est mort d'une attaque subite et traître et que je suis donc obligée de hanter les cybercafé (avis aux Bordelais: évitez celui Cours de la Marne, je crois bien que j'ai vu passer un rat entre les chaises la dernière fois...) et expliquons que, de ce fait, mes messages bloguesques sont un peu réduits et réducteurs.

MAIS, je promets (mouhahaha) que dès que je peux je reviens parler des vins que j'ai bu à Strasbourg, de l'alcool suédois que j'ai goûté chez une amie parisienne et de l'expo sur l'anatomie que j'ai vu à l'école des Beaux-Arts.

Une pensée pour ma petite Anne qui est malade au fond de son lit à mille kilomètres d'ici. Bon rétablissement mam'zelle!

24 décembre 2008

Bilan ?

Alors voilà, on y est déjà, à cette fin d'année 2008. C'est dingue non? J'ai l'impression que cela fait à peine quelques semaines que je suis ici, à Bordeaux. Et, en même temps, il me semble que cela fait très longtemps aussi. Vous connaissez ça? Quand vous n'arrivez plus du tout à mesurer le temps parce que le passé ailleurs est à la fois si proche, mais que vous avez vécu tant de choses dans le nouvel endroit qu'il vous paraît impossible que cela rentre dans le laps de temps écoulé.

Les fins d'année, c'est toujours un peu l'heure des bilans. Je n'ai jamais été une grande fan, pas assez conséquente peut-être, ou alors peut-être que la partie que je n'aime pas, dans les bilans, c'est les résolutions pour l'année prochaine :-) Je suis tout à fait nulle au jeu des résolutions!

Pourtant cette fois je me sens d'humeur à faire le point, à regarder le chemin parcouru. C'est peut-être le fait d'être dans une autre ville, pour la première fois.

C'est bien d'être ici. Plusieurs fois pendant ce premier semestre je me suis demandée si cela avait été le bon choix, si je n'aurais pas mieux fait de rester en Alsace et de travailler tout de suite, plutôt que de faire ce Master en oenologie. Plus d'une fois j'ai pesté: contre la pluie bordelaise, contre la fac, contre mes doutes. Mais je m'y plais bien, dans cette ville, et je remarque qu'elle me change aussi, un peu.

L'autre jour je longeais les quais, il faisait froid et humide, mais je ne le remarquais pas trop, j'avais le regard fixé sur les imposantes façades de la place de la Bourse et, cela m'a fait bizarre j'avoue, mais tout d'un coup j'ai pensé: je me sens chez moi. C'était rassurant comme pensée, et cela m'a donné confiance pour 2009.

Cela dit, je suis bien heureuse aussi de rentrer quelques jours à Strasbourg, je vais voir ma famille, boire des tonnes et des tonnes de champagne, rire et rattrapper le temps "perdu" (mais n'est-il pas "gagné", en fait??) avec mes amis et notamment Anouchka que j'ai très envie de serrer dans mes bras.

À très bientôt donc, et comme disait la chanson "Let's misbehave!"

11 décembre 2008

Journée océane

De Suisse et d’Alsace me viennent des mails et des nouvelles que la neige se pose un peu partout; il y aurait même des paysages de carte postale. Je soupire un peu parce que, à Bordeaux, il ne fait pas assez froid donc, du coup, le joli flocon se transforme en grosse goutte moche. Mais bon. Je me suis dit qu’il était temps de faire ce que je souhaite faire depuis des années : voir l’océan en hiver.

Je me suis donc embarquée à Lacanau. Aller prendre le car à la gare demande déjà en soi une certaine motivation, étant donné que la gare St.Jean est un vaste chantier (où on ne voit d’ailleurs jamais personne travailler, c’est peut-être pour ça que ça n’avance pas :-)!!). Je prends le car donc, le même que j’ai déjà pris en été pour aller me dorer sur le sable et reluquer les surfeurs (rraah, les corps huilés sur les planches qui se roulent dans l’écume.... naaan, je plaisante!). Sauf que là, quand j’arrive à Lacanau, c’est le désert intersidéral. Vous voyez la chanson de Francis Cabrel Hors-Saison ?( „C’est le silence qui se remarque le plus / les volets roulants tous descendus / de l’herbe ancienne dans les bacs à fleurs sur les balcons / on doit être hors-saison/ La mer quand même dans ses rouleaux continue / son même thème, sa chanson vide et têtue / pour quelques ombres perdues sous des capuchons / on doit être hors-saison .... „ )

Eh ben pareil.

Alors ça peut sembler déprimant, et franchement, ça l’était un peu. Mais c’était SURTOUT incroyablement beau, comme s’il y avait un endroit comme ça, au bout du monde, où tout s’arrête. Y avait un vent d’enfer, les vagues étaient immenses, déchaînées, j’avais vraiment bien choisi mon jour. J’ai voulu marcher dans le sable, mais mes chaussures laissaient passer l’eau comme des passoires et le sable était gorgé d’eau. Donc je suis revenue sur la jetée, mon capuchon (affreux mais efficace!) replié autour de mon visage. Des fois je me retournais pour prendre une bourrasque en pleine figure, juste pour avoir le plaisir de sentir l’humidité des embruns sur ma peau. J’avais presque l’impression que c’est la mer qui me touchait directement.

Bon, au bout d’un moment j’ai quand même eu froid, j’avoue. Donc j’ai cherché un café ouvert et j’ai attendu le car du retour devant un thé à la menthe, le nez plongé dans un magazine débile (je le cite pas, j’ai pas envie de lui faire de la pub...). C’est dingue ce que je me sentais bien. De temps en temps, je regardais par la fenêtre et je pensais que ce serait magnifique si on pouvait un peu allier les deux: l’océan et la neige. Comme dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, sauf que j’aurais pas les cheveux rouges (ou bleus) de Kate Winslet. Pfff, *soupire*.

1 décembre 2008

De l'Elite (et des autres)


Weekend escapade, weekend amitié. Je suis partie sur un coup de tête deux jours à Lyon (aïe mon compte en banque!) voir un ami à moi qui est étudiant au très prestigieux Institut Paul Bocuse (rrhaa, jalouise, quand tu nous tiens!) Je suis arrivée en fin de matinée par le TGV via St.Pierre des Corps (non, cherchez pas si vous connaissez pas, c'est pas grave). J'avais dormi dans le train, le sommeil entrecoupé par des essais de lectures (Paul Auster, Léviathan - trop bien!) et j'ai vite oublié mon torticolis quand il m'a serrée dans ses bras : presque six mois que nous nous étions pas vu.

À la sortie de Lyon Part-Dieu, on a traîné dans les rues du Vieux-Lyon, de café en café et de rire en rire. À la traversée du pont, je me suis arrêtée un peu, il y a avait une si jolie lumière et puis j'aime les aubes, et c'était bien d'être là.

 

vue_Lyon


On a fait des courses à n'en plus finir, il avait promis qu'il cuisinerait pour moi, alors je l'ai laissé faire, j'ai juste choisi le vin. Comme il m'avait annoncé un boeuf strogonoff, j'ai opté pour un Esprit de Chevalier 2003 (Pessac-Léognan rouge) et je dois dire que c'était un bon choix, ça se mariait merveilleusement à son plat (hmm, un délice, j'en ai encore les papilles gustatives toutes chamboulées).

En entrée, il avait fait une salade provençale avec tomates, comcombre et anchois, alors du coup on a préféré commencer à la bière. Et puis, après tout, la soirée était longue :-)

Il m'a raconté un peu l'Institut Paul Bocuse, les cours, l'exigence, le stress, mais l'évidence d'être dans l'un des endroits les meilleurs pour faire ce qu'il veut faire: cuisiner, mais en fait tellement plus.

paul_bocuse

Et je pensais au dernier poste d'Anne-Catherine et je parlais à cet ami de ma formation à moi, et de l'éducation en France en général. Franchement, il y a vraiment un truc qui fonctionne pas dans ce pays. Je ne sais pas bien comment c'est en Suisse, ou en Allemagne, en Italie ou en Espagne, mais ce qui me choque, dans mon pays, c'est à quel point les gens se voilent la face par rapport au niveau de l'éducation. Regardez le bac: depuis quelques années, il y a des records d'obtention du bac, et pourtant, on voit bien que les élèves en terminale arrivent à peine à aligner trois phrases correctes ou additionner de tête 24 + 72. Ensuite, ces personnes à qui on a quasiment "donné" le bac (sincèrement, avec les épreuves de rattrapages en plus, il faut vraiment le VOULOIR pour le rater) sont lâchées dans la nature, et là c'est vraiment la catastrophe. Les meilleurs essaient tous de rentrer dans les Hautes Ecoles, que ce soit l'ENS ou une école comme Paul Bocuse. Là, effectivement, ils auront une formation de très haut niveau. Mais c'est une élite en infime minorité! Tous ceux qui se plantent au concours se retrouvent à choisir une fac, souvent un peu au hasard, et à se heurter à la dure réalité des universités: comme toutes les subventions et tous les efforts des "dirigeants" vont vers les Hautes Ecoles, l'université fait avec le reste, c'est-à-dire par grand chose, résultat le niveau est mauvais, les salles surpeuplées, les profs aigris et les étudiants mous. D'autant que, pendant le lycée, il n'y presque aucune alternative à l'université qui est présentée aux élèves. Tout le monde pense qu'il DOIT aller à la fac pour être quelqu'un, alors qu'il y aurait mille autres formations où ils seraient peut-être meilleurs, plus heureux et.... mieux payé plus tard.

Bref, je m'emballe et il y aurait trop de choses à dire, je ne vais pas pouvoir développer plus. Ce serait d'ailleurs aux politiciens de le faire!!

Je suis de retour à Bordeaux, forcément, il faut bien bosser un peu, mais je garde le souvenir de ces deux jours dans un petit coin de ma tête. Une jolie parenthèse à resortir quand les heures grises se font trop lourdes.


PS: Et vous aurez remarqué que j'ai racheté un nouvel appareil photo. Youpi youpi youpi.

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